LANGUES, ÉCRITURES, et CIVILISATIONS ANCIENNES

Concernant le linéaire A, le but est triple :
- Montrer qu’il y avait déjà une présence mycénienne / grecque en Crète, dès le Minoen Récent I, et que ces Mycéniens / Grecs utilisaient l’écriture linéaire A pour transcrire leur propre langue.
- Montrer qu’il y avait également une présence hourrite en Crète à l’époque minoenne.
- Vérifier si le linéaire A note aussi une langue sémitique (le cananéen ancien), opinion de Luciano Pavarotti.
Concernant les civilisations anciennes, ce blog ne se limite pas à la minoenne.

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jeudi 6 août 2009

La peau rouge des Minoens



Impressionnée par la couleur à dominante rouge de la salle du trône du Palais de Knossos, j'ai demandé au professeur Driessen de quoi elle se composait. Il m'a répondu que c'était de l'ocre.

Chez Vercoutter, p. 239, on trouve que les tributaires "quasi-égéens" de la tombe de Rekhmarê se seraient peints le visage à l'ocre rouge. Voilà, sans nul doute, ce qui a donné les Phoinikes, hommes à la peau rouge, de Lépinsky et d'autres érudits de ma connaissance.

Le passage qui suit (Vercoutter, petite note de bas de page n°1, p. 238-239) est merveilleux, car, il nous explique pourquoi ces "quasi-égéens" ont la peau rouge :
• Dans le cas de Rekhmarê il est parfois difficile de distinguer les peintures faciales qui appartiennent au second état des figures, des dessins dépendant du premier état. Les tombes thébaines ont été pendant de nombreuses années soumises à un traitement redoutable et il n'est pas inutile de citer ici Champollion, pourtant si respectueux des vestiges de l'antique civilisation égyptienne : «je fus agréablement surpris de trouver une étonnante série de peintures parfaitement visibles jusque dans leurs moindres détails, lorsqu'elles étaient mouillées avec une éponge (...) Dès ce moment on se mit à l'ouvrage, et par la vertu de nos échelles, et de l'admirable éponge, la plus belle conquête que l'industrie humaine ait pu faire, nous vîmes» ... etc. (CHAMPOLLION, Lettres écrites d'Egypte et de Nubie, 6è lettre, p. 74, éd. 1833). Combien Champollion eut d'imitateurs, et moins scrupuleux, on peut l'imaginer à voir les longues traînées d'humidité qui déparent de multiples tombes. On comprend les ravages que peuvent faire de tels procédés lorsque l'on se rappelle que la peinture égyptienne consiste seulement en une poudre de couleur diluée dans de l'eau additionnée d'un peu de colle ou de blanc d'oeuf (cf. LUCAS, Anc. Egypt. Mater., 3è éd., p. 401 et surtout la remarque p. 6 : «I have examinated a very large number of specimen of ancient egyptian paint and have always found it to be... very easily removed by water».

VERCOUTTER, J., L'Égypte et le Monde égéen préhellénique. Étude critique des sources égyptiennes (Du début de la XVIIIè à la fin de la XIXè Dynastie). Thèse principale pour le Doctorat Ès Lettres présentée à la Faculté des Lettres de l'Université de Paris par Jean Vercoutter, Docteur Ès Lettres, Directeur du Service des Antiquités du Soudan, dans Université de Paris - Faculté des Lettres, Le Caire, Imprimerie de l'Institut Français d'Archéologie Orientale, MCMLVI.

L'image est extraite de COUSTEAU, J.-Y., et PACCALET, Y., A la recherche de l'Atlantide, Flammarion, 1981, p. 209.

P-S : J’avais déjà publié cet article dans mon ancien blog à la date du lundi 29 décembre 2008 à 17:44 (CET).

Remarque : Il va de soi que la couleur de la peau des Minoens était brune (bronzée) parce que les hommes travaillaient dehors. Celle des femmes, en revanche, était blanche, signe qu'elles restaient plus souvent à l'intérieur des maisons (ou que le critère de beauté de l'époque, pour la femme, était d'avoir une peau blanche).

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Oksana Lewyckyj
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