LANGUES, ÉCRITURES, et CIVILISATIONS ANCIENNES

Concernant le linéaire A, le but est triple :
- Montrer qu’il y avait déjà une présence mycénienne / grecque en Crète, dès le Minoen Récent I, et que ces Mycéniens / Grecs utilisaient l’écriture linéaire A pour transcrire leur propre langue.
- Montrer qu’il y avait également une présence hourrite en Crète à l’époque minoenne.
- Vérifier si le linéaire A note aussi une langue sémitique (le cananéen ancien), opinion de Luciano Pavarotti.
Concernant les civilisations anciennes, ce blog ne se limite pas à la minoenne.

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dimanche 9 août 2009

Combien de coupes de vin buvait-on lors de la Pâque juive?



D'après le Talmud (Traité Pessahim, 109b), il est préconisé de boire quatre coupes de vin pour la célébration du Séder (Pâque juive). Or, une superstition était attachée à la quatrième coupe qui se buvait après le chant du Grand Hallel (soient les Psaumes 113 à 118) car une baraïta enseigne : On ne doit pas manger quoi que ce soit par paires, ni boire par paires,... (Pessahim, 109b). De plus, une petite note (la n°186, p. 320 dans le Talmud. Traité Pessahim, tome II, traduit de l'hébreu et de l'araméen par Israël Salzer, Verdier, Les Dix Paroles, 1986) explique que le chiffre des quatre coupes prescrites pour la soirée pascale est un multiple de deux, chiffre dont on craignait une mauvaise influence.

Les enseignements de la Michna, de la Tossefta, ainsi que des baraïtot (= le pluriel de "baraïta") - textes de la même époque éparpillés dans la Guemara - circulaient partiellement au temps de Jésus; ils pouvaient être retenus par coeur depuis plusieurs décennies ou depuis plus longtemps encore, par des répétiteurs successifs ; ils pouvaient être consignés par écrit. Les auteurs ou les rapporteurs de ces enseignements sont les zougot, groupes de deux maîtres (de -200 à 20 ap. J.-C.) et, surtout les tannaïm jusqu'au début de l'an 200 (GRUNEWALD, J., Chalom Jésus ! Lettre d'un rabbin d'aujourd'hui au rabbi de Nazareth, Paris, Albin Michel Spiritualités, 2000, p. 178).

Selon le rabbin Jacquot Grunewald, Jésus et ses apôtres auraient quitté le Cénacle après avoir récité (ou plutôt chanté, car, en ce temps-là, on les chantait) les premiers psaumes du Hallel, pour terminer ce Hallel au mont des Oliviers. Cette suite du Hallel est d'ailleurs une allusion à "la souffrance du Messie", écrit-il à la p. 137 de son livre (voir, par ex. le Psaume 116, 3-4).

Il reste à signaler que le texte grec de la Septante a pour Psaume 118 (toujours faisant partie du Hallel), le Psaume numéroté 119 dans la tradition hébraïque, qui est extrêmement long, et dont le contenu reflète bien l'état d'esprit, décrit dans les Évangiles, de Jésus à Gethsémani.

En ce qui concerne la superstition de la quatrième coupe, elle est aujourd'hui résolue de la manière suivante : Quatre coupes sont bues pendant le Séder et une cinquième est versée pour le prophète Élie (le consolateur de ceux qui souffrent), Elie WIESEL, la Haggadah de Pâque, Ramsay, 1995, p. 98.

La photo mise en image est une photo du lac de Tibériade (ou mer de Galilée), prise à Ein Guev (l'ancienne Hippos), par Oksana Lewyckyj en juillet 1993.

P-S : J’avais déjà publié cet article dans mon ancien blog à la date du lundi 6 avril 2009 à 15:16 (CEST).

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Oksana Lewyckyj
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