Dans mon article précédent, je cite Nicolas Platon et son livre Crète, dans lequel il nous dit qu'au 3ème millénaire avant J.-C., apparaît en Crète un élément ethnique nouveau comportant des caractères anthropologiques à la fois arménoïdes et protolibyens.
Si l'on se fie à la description de la Crète dans le Périple du Pseudo Skylax, on trouve ceci :
« Crète : face à Lacédémone se trouve l'île de Crète : Lacédémone, en Europe, est en effet au plus près. Traversée de Lacédémone jusqu'au cap de Crète au voisinage duquel se trouve la cité de Phalasarna, un jour de navigation. A partir de Phalasarna, il y a le cap Kriou Metopon. Au sud, navigation vers la Libye, et en direction des Aliai de Chersonesos des Cyrénéens, navigation d'un jour et d'une nuit ».
La durée de navigation pour la Libye paraît bien courte écrit Patrick Counillon. Oui et non. Oui, si l'on ne doit compter que sur la voile et les vents. Non, si le bateau est un bateau à rames. La distance de la pointe sud de la Crète à la Libye n'est que de 300 km, ce qui voudrait dire que le bateau de l'Antiquité avançait à du 8,5 km/h (en 36h de temps, cela fait 306 km). Cette vitesse-là, était-elle vraiment impossible pour l'époque?
COUNILLON, P., La description de la Crète dans le Périple du Ps. Skylax, dans Revue des Études Anciennes. Annales de l'Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, publiées avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique, tome 103, n°3-4, 2001, p. 383, petite note de bas de page n°5, et p. 384, petite note de bas de page n° 7.
En image, des Libyens de l'Antiquité (la référence bibliographique se trouve sur l'image).
P-S : J’avais déjà posté cet article dans mon ancien blog à la date du lundi 30 juin 2008 à 22:56 (CEST).
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