Mon blog sur le linéaire A mais pas seulement. Oksana Lewyckyj, 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique.
LANGUES, ÉCRITURES, et CIVILISATIONS ANCIENNES
Concernant le linéaire A, le but est triple :
- Montrer qu’il y avait déjà une présence mycénienne / grecque en Crète, dès le Minoen Récent I, et que ces Mycéniens / Grecs utilisaient l’écriture linéaire A pour transcrire leur propre langue.
- Montrer qu’il y avait également une présence hourrite en Crète à l’époque minoenne.
- Vérifier si le linéaire A note aussi une langue sémitique (le cananéen ancien), opinion de Luciano Pavarotti.
Concernant les civilisations anciennes, ce blog ne se limite pas à la minoenne.
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jeudi 30 juillet 2009
Ecriture sumérienne et sémiologie
L'écriture inventée par les Sumériens, en Mésopotamie, est l'un des systèmes graphiques les plus importants qu'ait produit l'humanité. Entre le 34 ème siècle avant notre ère et les premiers siècles de la nôtre, de la Méditerranée au plateau Iranien, de la mer Noire à la péninsule arabique, elle est le support d'une dizaine de langues différentes, les unes qui ne se rattachent à aucun groupe linguistique connu et qui n'ont, de surcroît, aucun lien entre elles, les autres sémitiques ou indo-européennes.
S'agissant de son origine, les opinions des spécialistes se partageaient, naguère, entre deux thèses, l'une pictographique, l'autre comptable. Pour les uns, l'écriture en ses débuts n'entretenait pas de rapport avec la langue et n'était supposée disposer que de deux moyens pour sa réalisation : l'imitation et la convention. Pour d'autres, la genèse de l'écriture résidait dans des techniques comptables.
Les sources sumériennes contemporaines de l'invention montrent que le projet de l'invention vise, à terme, à traduire en signes visibles tous les mots de la langue.
L'objet de cet article est d'attirer l'attention du lecteur sur l'une des approches qui a présidé à la fabrication de l'écriture sumérienne, l'approche sémiologique. Les Sumériens commencent par inventer une sémiologie. Ils dessinent des signes dont un petit nombre représente des objets concrets, l'immense majorité n'entretenant avec le réel aucun rapport précis. Mais ils ne se contentent pas de fabriquer de tels signes que l'on peut appeler "primitifs", ils les manipulent et, jouant de leur position, de leur reproduction au miroir, de l'addition de surcharges, de leurs combinaisons, enfin, ils obtiennent des signes "dérivés".
GLASSNER, J.-J., La Mésopotamie, Paris, Les Belles Lettres, 2002, p.219-220.
Les deux tablettes mises en image sont extraites de ALEXANDRIA (Va.) ed., Sumer : cities of Eden, Time-Life, 1993, p. 63 (pour l'image du haut), et p. 76 (pour l'image du bas).
P-S : J’avais déjà publié cet article dans mon ancien blog à la date du mardi 3 juin 2008 à 19:58 (CEST).
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Oksana Lewyckyj
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