LANGUES, ÉCRITURES, et CIVILISATIONS ANCIENNES

Concernant le linéaire A, le but est triple :
- Montrer qu’il y avait déjà une présence mycénienne / grecque en Crète, dès le Minoen Récent I, et que ces Mycéniens / Grecs utilisaient l’écriture linéaire A pour transcrire leur propre langue.
- Montrer qu’il y avait également une présence hourrite en Crète à l’époque minoenne.
- Vérifier si le linéaire A note aussi une langue sémitique (le cananéen ancien), opinion de Luciano Pavarotti.
Concernant les civilisations anciennes, ce blog ne se limite pas à la minoenne.

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vendredi 26 septembre 2014

Les tables à libation minoennes











Le premier constat que l’on peut faire en regardant des tables à libations minoennes, c’est qu’elles sont petites (encadrées en bleu sur l’image n°4). La plus grande qui nous est parvenue a une largeur reconstituée des faces de 30,7 cm – 32 cm – 31,3 cm – 32,3 cm et un diamètre externe de la vasque de 18,8 cm (PK Za 8). L’une des plus petites ne fait que 4 cm x 4 cm de côté (IO Za 2, voir image n°3). Celle de l’image n°2 mesure 15 cm – 14,3 cm – 13,8 cm – 14,5 cm pour une hauteur de 18,2 cm.

Elles ont d’autres points communs : elles sont toutes en pierre (serpentine, stéatite, marbre, ophite, calcaire) et sont inscrites en linéaire A.

La direction de l’écriture va :
-de gauche à droite pour la plupart d’entre-elles
-en boustrophédon (KN Za 19)
-une face de droite à gauche et une face de gauche à droite (IO Za 9)
-uniquement de droite à gauche (VRY Za 1, voir image n°5).

Ces tables à libations proviennent d’Apodoulou, Iouktas, Knossos, Kophinas, Palaikastro, Prassa, Psykhro, Symi, Vrysinas, le plus souvent d’un sanctuaire de sommet (Iouktas, Palaikastro, Symi, Vrysinas) ou de ses alentours (Kophinas ?), de ruines au sommet d’une colline (Apodoulou), d’une grotte (Psykhro), des environs autour du palais de Knossos (mais non de l’intérieur du palais) ou même à quelques kilomètres de lui (Prassa). Il n’y a apparemment pas de tables à libations inscrites en linéaire A, ni à Phaestos, ni à Mal(l)ia.

Leur fonction était de servir au culte comme on peut le voir sur le sarcophage d’Haghia Triada (plus tardif, période Post Palatiale, vers 1350-1300 BC), en image n°1, dans les mains des deux femmes qui y sont représentées.

D’après RAISON, J., - POPE, M., Corpus transnuméré du linéaire A, 2ème éd., dans BCILL 74, Louvain-la-Neuve, Peeters, 1994, GORILA 4 et GORILA 5.

L’image n°1 est extraite des pages 180-181 du catalogue du Musée d’Héraklion qui se trouvait sur le site de la Latsis Foundation.
L’image n°2 provient de GORILA 4, p. 35, l’image n°3 de GORILA 5, p. 18.
L’image n°4 fait partie des illustrations du cours LARKE1454 donné en 2013, à l’UCL (Louvain-la-Neuve), par le professeur Jan Driessen. Les encadrés bleus sont un ajout de ma part.
La table à libations inscrite de droite à gauche, mise en image n°5, vient de GORILA 4, p. 61.

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Oksana Lewyckyj
2/503 Voie des Gaumais
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