LANGUES, ÉCRITURES, et CIVILISATIONS ANCIENNES

Concernant le linéaire A, le but est triple :
- Montrer qu’il y avait déjà une présence mycénienne / grecque en Crète, dès le Minoen Récent I, et que ces Mycéniens / Grecs utilisaient l’écriture linéaire A pour transcrire leur propre langue.
- Montrer qu’il y avait également une présence hourrite en Crète à l’époque minoenne.
- Vérifier si le linéaire A note aussi une langue sémitique (le cananéen ancien), opinion de Luciano Pavarotti.
Concernant les civilisations anciennes, ce blog ne se limite pas à la minoenne.

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mercredi 12 août 2009

Tsunami et cimetières sous-marins



Les fonds de l'île de Psira, comme ceux de Dia, sont par endroits de véritables gisements d'amphores. Nous découvrons des centaines de poteries, comme si plusieurs bateaux ancrés dans un port avaient été coulés ensemble avec leur chargement, écrivent Paccalet et Cousteau dans leur livre A la recherche de l'Atlantide, Flammarion, 1981, p. 69. A la page 155, ils ajoutent que les falaises de poteries qu'ils ont trouvées à Dhokos, Psira, et Dia renforcent l'idée qu'il s'est produit un cataclysme monstrueux en Méditerranée orientale, une vague de tsunami dévastatrice, consécutive à l'éruption du Santorin.

Quittons un moment le commandant Cousteau pour constater ceci : Il y a comme une espèce de grande fracture entre le MM II et le MR III en ce qui concerne les sépultures minoennes. On ne trouve presque pas de cadavres pour l'époque néopalatiale, alors qu'elle est l'apogée de la civilisation minoenne. Presque pas de cadavres pour le MM III et le MR IB. Ceux que l'on a retrouvés, comme à La Canée, l'ont été dans des pithoi ayant servi de sépulture (GODART, L., et TZEDAKIS, Y., Témoignages archéologiques et épigraphiques en Crète occidentale du Néolithique au Minoen Récent IIIB, dans Incunabula Graeca, vol. XCIII, *, 1992, p. 51-52). Si l'on regarde le type d'inhumations pratiquées dès la fin du MM II à l'îlôt du Christ (au centre de la baie de Malia), elles sont aussi faites dans des jarres funéraires (POURSAT, J.-C., et SCHMID, M., Guide de Malia au temps des premiers palais. Le quartier Mu, École Française d'Athènes, Paris 1992, p. 55).

Il faut également savoir qu'à l'époque amorrite, les inhumations en pleine terre étaient souvent remplacées par de grandes jarres verticales ou couchées rassemblées en un même lieu (MARGUERON, J.-Cl., Mari. Métropole de l'Euphrate au IIIe millénaire et au début du IIe millénaire av. J.-C., Paris, Picard, 2004, p. 457).

D'autre part, si dans l'Antiquité les amphores servaient à conserver et à transporter des grains ou des liquides, des amphores funéraires étaient également consacrées aux cendres des défunts (Larousse, 3 volumes en couleurs, tome 1, Paris, Librairie Larousse, 1970 à "amphore"). Alors, chargements de navires coulés par le tsunami ou cimetières sous-marins des MM III et MR IB?

L'image est extraite de PACCALET, Y. et COUSTEAU, J.-Y., A la recherche de l'Atlantide, Flammarion, 1981, p. 94-95.

P-S : J’avais déjà publié cet article dans mon ancien blog à la date du mardi 7 juillet 2009 à 00:45 (CEST).

Pour empêcher la redirection de mon article vers une autre personne sur internet, je me vois contrainte de remplacer, dans ma bibliographie, le nom de la capitale italienne par un astérisque.

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Oksana Lewyckyj
2/503 Voie des Gaumais
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